Le mal du siècle…

Qualifié de « mal du siècle » par les spécialistes, le mal de dos touche des millions de personnes et constitue un motif fréquent de consultation. Selon une étude, 5 à 10 % des adultes vont présenter durant leurs vies des lombalgies. (1) Il s’agit d’un vrai problème de santé publique avec des répercussions socio-économiques assez conséquentes.

La plupart des études qui ont observé ce phénomène ont montré que l’évolution spontanée de ces lombalgies ou sciatiques est généralement favorable, mais cela n’empêche que certaines parmi elles peuvent devenir chroniques. (2) Aujourd’hui, aucun signe clinique n’est prédictif de l’évolution d’une lombalgie et la récidive reste toujours imprévisible. (1)

Le mal du dos dégrade considérablement la qualité de vie des patients. Les douleurs inflammatoires surtout nocturnes causent une insomnie, une fatigue et incitent à la consommation d’anti-inflammatoire et des dérivés morphiniques. (3)

L’impact psychologique et les répercussions de cette douleur chronique sont importants : dépression, perte d’estime du soi, perte du rôle social et familial.

Il s’est déjà avéré que plus la douleur persiste, plus le taux des patients qui auraient du mal à reprendre leur travail augmente. Il est donc impératif de prendre en charge rapidement les patients qui souffrent du mal du dos. (3)

Comprendre la douleur pour comprendre le traitement…

Le mal du dos, un terme général, est un symptôme qui peut exprimer plusieurs pathologies dont la plus fréquente est la sciatique.

Le principal mécanisme qui explique la sciatique c’est un conflit mécanique entre le disque intervertébral et la racine nerveuse. En effet, dans certaines situations l’espace entre deux vertèbres va se pincer et une partie du disque va sortir et venir comprimer la racine nerveuse qui passe dans le foramen intervertébral : c’est la hernie discale. (4)

Cette compression engendre à long terme un défaut de la circulation sanguine, avec l’apparition d’œdème et de fibrose. Plusieurs médiateurs de l’inflammation seront sécrétés ce qui entraine l’entretien et l’exacerbation de cette douleur rachidienne. (5)

À terme et en absence de traitement efficace, des troubles sensitifs et moteurs vont apparaitre.

docteur abir dammak derbel

Abir Dammak Derbel,
Docteur en Biotechnologies

Bibliographie :

1. Walker, B.F., Muller, R., &Grant, W. D. Low back pain in Australian adults:the economic burden . Asia Pacifie journal of Public Health. pp. 79-87.

2. Harte A, Baxter G,Gracey,J. The Efficacy of Traction for BackPain:A systemic Review of Randomised Trials. Archives of Physical Medical Rheabilitation . 1984, pp. 1542-1553.

3. GB, Andersson. Epidemiological features of chronc low-back pain. Lancet. Aug 14, 1990, pp. 581-585.

4. Edwards RR, Bingham CO, Bathon J, Haythornthwaite JA. Catastrophizing and pain in arthritis,fibromyalgia and other rhumatic diseases. Arthritis Rheun . Apr 15, 2006, pp. 325-332.

5. J, Cyriax. Textbook of orthopedic medicine. in: Vol 1: Diagnosis of soft tissue lesions. Bailliere Tindall London. 1981.